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Guillaume Apollinaire

Alcools

  • lin malvohas quoted3 years ago
    Automne malade et adoré
    Tu mourras quand l'ouragan soufflera dans les roseraies
    Quand il aura neigé
    Dans les vergers

    Pauvre automne
    Meurs en blancheur et en richesse
    De neige et de fruits mûrs
    Au fond du ciel
    Des éperviers planent
    Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines
    Qui n'ont jamais aimé

    Aux lisières lointaines
    Les cerfs ont bramé

    Et que j'aime ô saison que j'aime tes rumeurs
    Les fruits tombant sans qu'on les cueille
    Le vent et la forêt qui pleurent
    Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
    Les feuilles
    Qu'on foule
    Un train
    Qui roule
    La vie
    S'écoule
  • lin malvohas quoted3 years ago
    Elle avait un visage aux couleurs de France
    Les yeux bleus les dents blanches et les lèvres très rouges
    Elle avait un visage aux couleurs de France
  • lin malvohas quoted3 years ago
    Toc toc Il a fermé sa porte
    Les lys du jardin sont flétris
    Quel est donc ce mort qu'on emporte

    Tu viens de toquer à sa porte
    Et trotte trotte
    Trotte la petite souris
  • lin malvohas quoted3 years ago
    Là-haut le vent tordait ses cheveux déroulés
    Les chevaliers criaient Loreley Loreley

    Tout là-bas sur le Rhin s'en vient une nacelle
    Et mon amant s'y tient il m'a vue il m'appelle

    Mon cœur devient si doux c'est mon amant qui vient
    Elle se penche alors et tombe dans le Rhin
  • lin malvohas quoted3 years ago
    Mon amant est parti pour un pays lointain
    Faites-moi donc mourir puisque je n'aime rien

    Mon cœur me fait si mal il faut bien que je meure
    Si je me regardais il faudrait que j'en meure

    Mon cœur me fait si mal depuis qu'il n'est plus là
    Mon cœur me fit si mal du jour où il s'en alla
  • lin malvohas quoted3 years ago
    Je flambe dans ces flammes Ô belle Loreley
    Qu'un autre te condamne tu m'as ensorcelé
  • lin malvohas quoted3 years ago
    Les cloches

    Mon beau tzigane mon amant
    Écoute les cloches qui sonnent
    Nous nous aimions éperdument
    Croyant n'être vus de personne

    Mais nous étions bien mal cachés
    Toutes les cloches à la ronde
    Nous ont vus du haut des clochers
    Et le disent à tout le monde

    Demain Cyprien et Henri
    Marie Ursule et Catherine
    La boulangère et son mari
    Et puis Gertrude ma cousine

    Souriront quand je passerai
    Je ne saurai plus où me mettre
    Tu seras loin Je pleurerai
    J'en mourrai peut-être
  • lin malvohas quoted3 years ago
    et ma vie renouvelée
    Ses flammes sont immenses
    Il n'y a plus rien de commun entre moi
    Et ceux qui craignent les brûlures
  • lin malvohas quoted3 years ago
    Longtemps au pied du perron de
    La maison où entra la dame
    Que j'avais suivie pendant deux
    Bonnes heures à Amsterdam
    Mes doigts jetèrent des baisers

    Mais le canal était désert
    Le quai aussi et nul ne vit
    Comment mes baisers retrouvèrent
    Celle à qui j'ai donné ma vie
    Un jour pendant plus de deux heures
  • lin malvohas quoted3 years ago
    Ce commerçant venait de couper quelques têtes
    De mannequins vêtus comme il faut qu'on se vête
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